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Le cri du Kikiwi
2 juillet 2007

Une nuit à Roura (week end à Roura, suite)

Le grand problème du week-end à Roura, ça a été de nous trouver de quoi dormir pendant la nuit du samedi au dimanche. Il y avait de nombreuses possibilités. Cependant une seule acceptait de nous accueillir sans nous obliger à dîner chez eux. Nous sommes donc allés, tard dans la soirée, après la balade en canoë à la crique Gabrielle, dormir à "X" (l'adresse exacte à ceux qui me la demanderont !). Précisons à toutes fins utiles que la fin de balade a été un brin fatiguante. Et oui, à partir de 18h30 les moucherons sont apparus en masse au-dessus de la crique. Et, à l'inverse des moustiques qui ont un comportement tout à fait honnête (ils piquent Frédéric) ils sont venus se poser sur moi. La dernière heure a dont été très longue, puisqu'il a s'agit de passer la main sur ma figure toutes les 30 secondes pour éviter de les avaler, respirer, et de les voir s'incruster dans mes lentilles.

L'arrivée était donc un peu tardive. L'accueil fût, en conséquence, assez surprenant. Une dame, l'air un brin à côté de ses pompes nous a regardé arriver, sans mot dire, jusqu'au bar. Quand nous avons exprimé la volonté d'aller dormir, elle nous a regardé. Sans expression du tout dans le regard. C'était étrange. Et là, elle a parlé. Elle a dit "je vais aller demander au patron". C'était visiblement quelque chose de pas banal de voir arriver des clients, dans cet hôtel. Le patron est arrivé. L'air non moins épanoui que sa collègue. Nous avons exprimé, dans un français chatié et bien épelé nous désir d'aller prendre quelque repos dans la chambre que nous avions réservé plusieurs jours auparavant. "Ah". Silence. "Ben oui mais vous êtes tard". Re-silence. "Bon ben on va vous préparer une chambre". Ben oui, on est là pour ça, quoi...

La famille Adams, donc, nous accueillait chez elle. C'est devant ce drôle de meuble (de messe ?) que nous avons mangé notre poulet boucané-nouilles, morts de rire, moitié par raillerie (ce qui pourtant ne nous ressemble pas) moitié par inquiétude de les voir se pointer avec un grand couteau, en nous disant, avec leur regard vide, que, vraiment, on était trop tard pour la chambre.

Pour la toilette, nous avons très longuement hésité avant de descendre... Est-ce qu'on n'était pas trop tard pour tirer la chasse ? Mais, une fois descendus, on ne l'a pas regretté... Franchement, vous en connaissez beaucoup, vous, des toilettes où vous êtes sous l'oeil rebelle, mais pourtant bienveillant, de l'idôle des jeunes ? Nous, nous avons adoré. Johnny sur sa Harley, la mèche rebelle. Ca fait super local, perdu au fond de la forêt guyannaise !

Et puis ce lit... Un vrai pur bonheur... Une couleur inimitable, entre le champignon de pain et le champignon qui a colonisé le champignon de pain, d'un vert de gris assez remarquable. Des draps aux tâches propres d'une finesse rappellant, non pas la dextérité des fileuses d'antant mais combien les machines à laver pouvait abîmer le linge, il y a encore 20 ans. Une odeur de moisi survolant cet endroit béni... Bref, un vrai nid d'amour, on était bien contents d'être venus là. Notons tout de même des moustiquaires sur toutes les fenêtres ce qui était tout de même fichtrement chouette.

La nuit, la pluie est tombée en douche sur le toit, et même dans notre lit qualité luxe, on était drôlement bien. Qui qui vient passer les prochaines vacances en Guyane avec nous, dans des petits coins drôlement pittoresques ?

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