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Le cri du Kikiwi

16 novembre 2009

La bête aux baskets

Hello you all ! Ce blog a fait une lonnnngue pause ces derniers mois. Je ne garantis pas une actualisation journalière (à moins que l'évolution du rangement de mon bureau n'amène le délire des foules, auquel cas, je ferais peut-être un effort...) mais, allez, je vais essayer de revenir régulièrement.

Pour aujourd'hui, puisque tout le monde a été sage (un peu trop, peut-être, j'aurais aimé des barrages, une grève générale pour le retour des posts de ce blog, mais bon, ma modestie naturelle survivra), je vas vous raconter une histoire. Celle de la bestiole qui avait des baskets aux pieds. Mais d'abord, quelques mots d'introduction.

C'était une belle fin de semaine telle que la Guyane en connaît. Désireux d'aller profiter de la fraîcheur du sous-DSC_0058bois, nous prîmes la route de Kaw, pour y voir passer les bêbêtes. Celles avec une crête sur la tête (dont je vous ai déjà détaillé les moeurs amoureuses et dont vous vous êtes sans doute inspirés afin de mettre du piment dans votre vie privée, ce que je conçois), mais aussi les autres, moins prévisibles mais tout aussi chouquinettes.

La chance nous poursuit, car nous vîmes de ces volatiles précieux, avec leurs plumettes croquignolettes et leur couleur inoubliable. Déchaînés de passion, les mâles eurent même quelques altercations les uns avec les autres, histoire de prouver à Madame qu'on était (presque) prêt à froisser ses plumettis pour elle. L'amour ne nous aveuglant pas, nous, nous avons bien noté que ces fanfarons faisaient très attention à ne pas se toucher, histoire de ne pas s'abîmer. Des dandys, vous dis-je...

DSC_0013Marchant, sur le retour, le nez en l'air et les yeux dans les feuilles, nous vîmes tomber, lourdement et sans grâce une espèce de chose non identifiée. Cette bête, aptère, ayant chu sur le dos, eu quelques difficultés pour se remettre d'aplomb. Heureusement, la bête, car c'était elle, avait ses baskets pour faire contre poids. De retour en position de marche, la bête semblait prise d'une volonté farouche de monter aux arbres, se prenant, peut-être, pour une élégante chose légère et aux pieds adhérents ce que, visiblement, elle n'était pas.

Peut-être était-ce une élégante chose ailée qui avait, par mégarde, heurté une méchante sorcière qui, de rage, l'avait transformée en bête aux baskets ? Débordant de commisération pour la chose, nous enjoingîmes l'hommeDSC_0006 d'embrasser la bête, afin de lui redonner son apparence originelle. Ce à quoi, l'homme, d'un pragmatisme sans faille, rétorqua qu'il avait déjà sauvé une belle (la femme, vous l'aurez reconnue) et qu'il ne souhaitait pas subir le même sort que la bête aux baskets en embrassant une inconnue. On n'est jamais trop prudent avec les sorcières c'est bien vrai. Et puis ça flatte mon ego...

A court d'idée, nous vîmes donc s'éloigner la bête aux baskets, avec son long nez qui en fait peut-être une sorte de cousine des butineurs de fleurs, la légèreté en moins. En l'espace de la traversée d'un tronc, elle réussi tout de même à se casser la margoulette 5 fois, à s'emmêler les baskets une paire de fois, à se coincer le nez dans une écaille de bois... C'est donc avec une foi assez relative dans sa survie que nous lui souhaitâmes de retrouver rapidement sa forme originelle... au risque de se tranformer assez vite en une matière non moins élégante de caca de grenouille...

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2 janvier 2009

Pour l'année à venir...

Voeux_2009

27 décembre 2008

Sauvetage à grande vitesse

Si vous avez été élevés et pas juste nourris, vous savez qu'il faut aider ceux qui présentent des difficultés motrices à traverser la route. Surtout quand ils n'ont pas, comme nous, Homo divers et variés, la bipédie fière et dressée vers le soleil. Car, figurez vous d'une chose : il existe des mammifères qui sont complètement inadaptés à la marche sur bitume. Ca apparaît fou, mais avec le climat qui se réchauffe, les banquises qui fondent et les chaussures qui volent à la tête de celui qui est encore le maître du monde, je suis étonnée que vous le soyez. Mais, bon, nous connaissons tous l'impact éducatif que ce blog a sur vous, je vais donc éviter de vous faire sentir tout le poids de votre ignorance.

oui_ouiAinsi, l'homme, heureux et plein d'allant, partait de son boulot, à la fin du mois de novembre. Heureux car c'était la fin de la journée, mais aussi parce que c'était les derniers jours de ce boulot pour lequel les atomes avaient été assez décrochus avec le responsable. Que de choses merveilleuses donc, dans la tête de l'homme qui se rendait avec bonheur retrouver la femme pour un repas bien mérité.

DSCN8380Quelle ne fût donc pas sa surprise en apercevant, sur le bord de la route, une bestiole tentant de traverser la route, avec une lenteur extraordinaire... L'homme, se souvenant des bons principes éducatifs reçus dans son enfance, arrêta donc son véhicule pour aider la bête à se rendre là, où, visiblement, ses intérêts l'appelaient. L'homme, intimidé, pris donc la bête dans ses bras. Celle ci, ne se départant pas de son sourire, agitait toutefois ses longs bras avec quelque chose qui aurait pu ressembler à une pointe d'angoisse. L'homme, vif comme l'éclair, traversa donc avec la bête pour l'amener vers son havre de paix supposé : l'en face.

Mais, las, l'homme restait dubitatif. La bête avait choisi pour nouveau coin un pauvre marais asséché avec des moucou-moucous partout et un pauvre arbre moche plein de rien. Mais l'était contente, la bête. C'était là qu'elle voulait être. Soit. L'homme repris donc son véhicule pour aller retrouver la femme.

Cependant, sa conscience ne connaissait pas la paix.

DSCN8383En effet, la bête, c'était certain, allait se lasser d'être dans un arbre plein de rien, et avec des moucou-moucous peut-être comestibles, mais très flexibles aussi. La bête allait donc se retrouver les fesses dans l'eau avant longtemps et ce milieu ne ressemblait pas vraiment à l'image qu'on peut se faire de la forêt primaire donc la bête semblait tout droit sortie.

L'homme téléphona donc à l'association Chou aï pour qu'un sauvetage de la bête puisse avoir lieu. Pourquoi ce nom de Chou aï ? Je vous livre mes sentiments : parce qu'un aï, c'est chou. Et pourquoi téléphoner à Chou aï ? Bien évidemment parce que la bête était un aï, vous l'auriez su en comptant les griffes de la dite bête : 3 griffes, c'est un aï, bête heureuse de vivre, et n'ayant vraisemblablement pas les circuits nerveux de l'agressivité à ce stade de l'évolution... 2 griffes, c'est un unau, bête heureuse de vivre tranquille et n'appréciant pas du tout qu'on vienne lui gratter le menton et ayant donc, elle, les circuits nerveux et musculaires lui permettant d'assurer sa tranquillité.

DSCN8386De retour sur site avec Chou aï, l'homme indiqua la bête, avec son éternel sourire, accrochée un peu au hasard dans son arbre plein de rien, béate. Elle fût donc décrochée par l'homme-de-l'association et emmenée pour être replacée dans un beau coin de forêt sans routes à traverser. C'est une histoire qui se termine bien.

Sauf que la conscience de l'homme ne connaît toujours pas la paix. Et si ce bel aï avait une dame-aï ? Des bébés-aïs qui attendaient, confiants et confits dans leur béatitude, le retour de l'homme-aï ? Des copains aïs avec lesquels il avait une partie de dominos en cours ?...

Avis donc aux bonnes âmes : si vous voyez une dame aï poser des affichettes pour la recherche d'un beau mâle aï qui aurait disparu depuis presque un mois, dites lui, c'est Chou aï qui sait où il est parti ! Il n'est pas perdu, pas mouru, juste dans un beau coin de forêt sans route et sans voiture... Un endroit idéal pour élever des bébés aïs, non ?

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21 décembre 2008

Des strip teaseurs dans le jardin

DSC_0084Rien à voir avec les chippendales ! Ces strip teaseurs là sont juste exibitionnistes, mais très finement habillés, et même très chics dans leur tenue verte...

L'histoire commence en Martinique, alors que l'année qui passe était encore jeune, fraîche, dispose et pleine de promesses non tenues (à vous de voir si les promesses ont été tenues depuis, ça s'appelle un bilan de fin d'année). A cette époque là, donc, nous avons découvert l'appât à colibris.

DSC_0091Pourtant anti appâts en général (voir le ver gigotant au bout d'un hameçon et espérant que son calvaire se termine rapidement dans l'estomac d'un poisson, un oiseau appelant ses potes au secours pour qu'ils se fassent dézinguer au moment où, secourables, il viennent voir quelle aide ils peuvent apporter, j'en passe et des meilleurs), là nous fûmes tentés. D'abord parce que le gueuleton aux colibris est assez peu répandu (l'ortolan, à côté, c'est une autruche) et ensuite parce que, très égoistement, ça nous ouvrait la possibilité de voir ces petites choses plus aisément...

Nous fîmes donc l'aquisition de cette magnifique fleur à colibris. Design, n'est-il pas ? 

DSC_0094Il nous fallu quelque temps pour être en mesure de faire fonctionner notre appât correctement... Dans un premier temps, les questions étaient source de tension : il y avait-il seulement des colibris assez affamés en Guyane pour se laisser prendre au piège d'un appât ? La fleur était-elle bien positionnée ? N'était-elle pas simplement trop moche ? Imaginez notre affliction : rien ne fonctionnait. Jusqu'au jour, où, lassé peut-être de voir vieillir du sirop de canne à sucre sous le bar de la cuisine, l'homme décida d'augmenter les doses de sucre dans la potion à colibri (eau + sucre = potion magique à petites bêtes). Et il les augmenta. Fortement. C'est à partir de cet instant que nous vîmes (enfin !) venir butiner les colibris.

DSC_0097Ces petites choses pleines de plumes sont devenues plus familières avec le temps, venant même se faire admirer sous toutes les coutures, d'où leur surnom de strip teaseurs. Maintenant, le truc, c'est qu'on se demande si nous ne sommes pas en train de fabriquer du colibri diabétique... Je n'ose imaginer la file ininterrompue de colibris, sous nos fenêtres, auxquels il faudra, quotidiennement, administrer leur dose d'insuline...

Un petit jeu pour finir sur une note moins angoissante : où est le strip teaseur ?

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Réponse : ici !

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12 décembre 2008

Les papilles de l'hexagone...

Cela n'aura échappé qu'à ceux qui ne nous ont pas vus, mais nous sommes allés passer 15 jours en France, à l'occasion de vacances bien méritées... Comme ce n'était que pour un court laps de temps, seuls les habitants de l'est (sud-est, même, si on considère que le sud commence à Lyon, ce qui n'est une évidence que pour certains...) ont eu la grande joie et l'immense privilège de nous avoir chez eux, et, plus précisément, à leur table.

Car, sachons le, l'esprit français n'est pas mort ! Quand, venus du sud (cette fois celui qui est à proximité de l'équateur, le vrai, en somme), viennent, transis de froid et grelottant sous la pluie, des étrangers dont la bonne mine fait suspecter un usage abusif de séances UV-A et UV-B, viennent passer quelque temps sous des latitudes "normales" (comprendre "on n'est pas des sauvages") qu'est ce qu'on leur fait pour les requinquer ? Pour leur montrer que la vraie chaleur, la seule, la grande c'est pas celle du soleil ? Qu'on est bien contents de se retrouver ? Et bien on leur fait une bonne bouffe, oui madame.

Et nous, on a été sévèrement requinqués. Malheureusement (damn, enfer et as de pique), je n'ai pas de photos de l'osso bucco magistral de Lili... Et de la tartine de moelle qui a marqué un nouveau tournant dans ma connaissance de la gastronomie française. On apprend à tout âge, certes, mais on apprend des trucs drôlement bien avec des gens de qualité, je pense que certains se reconnaîtront dans cette définition. Le plateau de fromages des maraîchers du coin aurait pu nous terminer (gasp, tout ceci existe donc encore en dehors de notre vue ? mais c'est insensé, c'est inique... c'est pas juste !!!), mais un sucre par là-dessus (où diable sont passées mes papilles ?) et c'est reparti mon kiki... Il t'en resterait pas de ce fameux camembert au lait cru, Lili ?

DSC_0144Que dire des gratins de la maison F ?... Juste de qu'il faut de crème (moins d'un litre,DSC_0212 ça peut pas faire trop, non ?) pour que ce soit fondant (garanti, on n'a pas perdu une seule dent sur le gratin dauphinois), goûtu et que ça reste dans les souvenirs. Un brin de boulange par là-dessus, quelques graines (pour les oméga 3, bien sûr, on pense à notre santé, nous, Madame) voire, pour les plus motivés quelques macarons au chocolat et hop, en voilà encore un qui ne passera pas inaperçu...

Même à Lyon, il a été question de manger. Mais là, histoire tordue : c'était une question de gâteau d'anniversaire, revenu à la poêle, au four, avec les bougies plantées avant la cuisson, pour célébrer la victoire de champions de rallye (2 en lice, 2 vainqueurs, la bataille fût rude...). Heureusement, il y avait du thé pour avaler l'ensemble, parce que, sinon, je crois que ça aurait été trop pour notre comprenette.

Copie_de_DSC_0124 Copie_de_DSC_0130

Heureusement, il y eu, dans ce tourbillon de repas destinés à améliorer notre résistance au froid (parce que ça pince, en novembre, quand il neige, garanti) une pause. Repus et béats, nous pûmes envisager sereinement d'aller flâner dans les musées parisiens. L'Orangerie dans un premier temps, pour béer devant les nymphéas. Le but était de créer un lieu de paix pour l'homme moderne. C'est réussi. On reste là, bête, heureux (ça va souvent ensemble, mais que ça n'empêche personne d'être heureux), devant ces peintures à y voir ce que l'imagination souhaite y voir (Terminator, non, il n'y est pas). Pas de ciel, pas de perspective, juste un paysage aquatique, sans animaux, juste du calme, pas de mouvement. On est ailleurs pendant quelque temps. C'est juste beau.

nymph3

(Une ptite visite ? Hop ! http://www.musee-orangerie.fr/homes/home_id24799_u1l2.htm)

raoul_Dufy_Le_Bouquet_darums_1939Ensuite, toujours repus et béats, ça a été le musée d'art moderne de la ville de Paris. Un petit pincement au coeur pour Raoul Dufy nous y a amené. Mais, las, de Dufy nous n'aimons qu'une période et ce n'est pas la plus longue. Mais, par contre, celle là de période, où les couleurs sont lumineuses, les mouvements visibles même si à peine esquissés, là, faites vous plaisir : offrez nous du Dufy pour Noël !

Bon, par contre, l'art moderne, va falloir un décodeur. Notre esprit beaucoup trop coincé ne parvient pas à comprendre la beauté d'une photo représentant 12 tomates ni le sens caché dans une toile noire barbouillée de blanc d'Espagne. Y'a forcément un sens, mais, là, il m'échappe. Va falloir se cultiver, je vois que ça.

Petit détour sur vers les vitrines des grands magasins parce que les automates de Noël, c'est joli... Et que ça réveille chez tout le monde le côté gamin. Le spectacle est du coup dans les vitrines mais aussi devant, avec des grandes personnes qui regardent d'un oeil émerveillé des canards roses faire des pitreries (alors qu'en vrai, les canards roses, ils les abattraient par crainte de la grippe aviaire). Y'a heureusement toujours des vieilles biques pour grogner sur le "c'était mieux avant, les vitrines" qui permettent de revenir sur terre en douceur.

DSC_0217Et vous pensiez que c'était terminé ? Hin hin, c'était mal connaître "LE MAITRE DES PATES" (lire pâtés et pas pâtes) ! Nous en avions reçu, il y a quelques mois, un exemplaire (de pâté) vaguement effervescent. Là où nous avions choisi de nous abstenir, les chiens, DSC_0227eux, se régalèrent. C'est pas juste, mais c'est ainsi, leur système digestif permet beaucoup plus que le nôtre. Il faut cependant savoir qu'avant de déguster les mets du Maîtres des pâtés, il faut accepter de suivre les préparatifs étranges et souvent incompréhensibles du Maître. Ainsi, nous eûmes la chance de le voir découper à plusieurs reprises des papiers de toutes sortes (aluminium, sulfurisé, feuille d'impôt, carte grise de GS...) des ronds qui, inévitablement, finissaient à la poubelle. Bonnes filles et bons garçons, nous nous exclamions à chaque fois pour maintenir intacte la motivation du Maître. Tout cela était cependant fort long, heureusement, Magic Kinder était là pour nous faire patienter avec son bon chocolat et ses surprises éducatives (Laurence et Zabou, je vous les garde au chaud). Il suffit de voir l'oeil vif et éveillé des convives pour en convenir.

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Après ses salamalecs, enfin, le Maître consenti à dévoiler ses pâtés. Et là, le silence se fît. A la place du Maître, on aurait pu se fâcher, parce que ce silence, pour admiratif qu'il soit, sous entendait tout de même la possibilité d'une erreur, d'un gâchage, d'un "pas bon". Mais le Maître est débonnaire et cela nous a permis de finir la soirée, saufs.

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Mais, las, c’était aussi la dernière soirée. C’est donc l’estomac plein que nous clôturâmes cette session de vacances. Depuis, nous nous nourrissons d’eau claire et de graines de papayes. C’est pas que ce soit bon, mais quoi d’autre après ça ?

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10 décembre 2008

Il est hot hot hot !...

DSCN8338C'est avec un peu de retard mais beaucoup de gourmandise que je vous fais partager les dernières photos de notre sortie "coqs de roche". Quelle est donc cette bête étrange qui, non contente d'avoir pris le nom de notre emblématique bestiole (la seule qui chante encore avec les pieds dans la merde dit mon papa), n'a rien trouvé de mieux que d'aller se fourrer dans des roches ?...

Et ben c'est un chaud lapin. Si, vous allez comprendre. Le coq de roche se différencie de la poule de roche par sa magnifique couleur rouge. Madame est d'un marron terne qui se camoufle parfaitement avec les roches dans lesquelles elle fait son nid et élève ses poussins (de roche, si vous avez tout bien suivi).

Donc Monsieur est rouge et ça se comprend. D'abord ça permet à Madame de le repérer facilement dans la forêt. Les prédateurs aussi et ça, ça épate Madame. Parce qu'être encore vivant alors qu'on est d'un rouge si vif, c'est qu'évidemment, on a des dons génétiques pour la survie. Et Madame, qui n'a guère envie de se fatiguer à élever des poussins assez stupides pour aller se faire bouffer dès leur première sortie, ça neDSCN8339 l'intéresse pas du tout. Mais alors pas du tout du tout.

Pour mieux subjuguer la belle, Monsieur a aussi de toutes petites plumes toutes fines sous les ailes, qu'il étale bien pour se faire beau. Même idée que précédemment : si on a d'aussi belles petites plumes, c'est qu'on sait les préserver des prédateurs et de la poussière. Et c'est vraiment épatant, pour Madame poule. Toute femelle ayant un mâle capable de faire le ménage comprendra aisément l'attrait de Madame poule pour un mâle soigneux. C'est évident.

Enfin, Monsieur n'étant pas avare de ses charmes, il a prévu une danse vraiment top mode pour épater Madame. Il grimpe sur une branche. Etale bien ses plumes. Penche la tête de côté en faisant "cloc". Redescend par terre. Etale ses plumes. Remonte sur une branche. Etale bien ses plumes. Penche la tête sur le côté en faisant "cloc". Redescend par terre. Etale ses plumes. Et ça autant de fois que nécessaire pour que Madame vienne y voir de plus près.

Là, hop, Monsieur sur le dos de Madame et voilà, c'est parti pour des poussins ben rouges avec un solide patrimoine génétique ! C'est les copines qui vont être jalouses... 

12 octobre 2008

La crique Macouria

DSCN8180Entrez, entrez dans la crique Macouria ! Comme son nom l'indique, la crique Macouria a donné son nom au village, célèbre par son église, ses petites boutiques tout au long de la nationale et son scandaleux radar fixe qui flashe à 70 km/h juste avant le panneau limitant la vitesse à 50 km/h... Autant dire l'angoisse de nos amis conducteurs qui ne savent plus à quel panneau se vouer mais qui a l'avantage de limiter significativement la vitesse d'entrée dans le bourg... Mais, eh, nous ne sommes pas ici pour débattre des mérites et inconvénients de ces équipements routiers que certains n'hésitent pas à foutre par terre à coup de tracteurs voire, pour les plus engagés, à coup de dynamite.

Non, si nous avons tout bien suivi du début, notre propos est la cirque Macouria et pas autre chose.

C'est donc profitant d'un dimanche chaud et ensoleillé (mais quel dimanche ne l'est pas en cette période sèche qui mérite son nom ?...) que nous décidâmes, l'âme aventureuse, de prendre nos frêles esquifs de plastique moulé orange et d'aller voguer sur la Crique Macouria. Notre vétérinaire, fervent naturaliste et grand amoureux des bestioles (comme son métier pouvait le laisser supposer) l'avait chaudement recommandé à l'homme, lors de la vaccination de la petite fauvesse rousse.

Arrivés à marée basse nous fûmes surpris par deux odeurs qui s'associaient douloureusement pour qui a le nez sensible. N'ayant pas de nez, je peux donc vousDSCN8162 en raconter le menu sans être incommodée. Quelle chance j'ai, n'est-il pas ? Il s'agissait donc d'une délicate fragance de vase grise, aux vagues relents d'oeuf pourri et, par dessus, un parfum d'ammoniac sans doute lié à la présence d'une colonie de chauves souris sous le pont. Par mesure de précaution, nous évitâmes donc de nous approcher de cette chouette bande de potes.

Cette mignonette crique est bordée de beaux massifs de moucou-moucous (en fleur en ce moment) et de palétuviers. Par instants, ça donne la vague impression de deux gangs s'affrontant pour récupérer un territoire, les uns en face des autres, les branches passant au-dessus de l'eau pour tenter d'attraper l'ennemi par les tifs et l'autre rampant en souterrain, cherchant à saper la base de l'organisation d'en face. Heureusement, les arbres ont une technique de guerre assez tactique et très très longue, ce qui évite au promeneur innocent de se faire prendre à partie dans cet échange d'une violence insoutenable et d'être à l'abri des projections de sève.

Je ne sais pas s'il exite un Tarantino chez les arbres, mais s'il se déplace un jour sur la crique Macouria, il pourrait y trouver une source d'inspiration exotique...

Il y en a que ce genre de milieu rend heureux, ce sont les gros yeux. Ces poissons là, capables de venir s'échouer sur la vase pendant plusieurs minutes, ont des yeux énormes qui leur permettent de voir DSCN8164dans l'eau mais également dans l'air. Grande nouveauté évolutive pour ces bêbêtes qui en profitent largement. Ainsi, quand nous arrivons, glissant lentement et avec discrétion (exception faite de la couleur...) les gros yeux ne se sentent plus de joie... Ils sautent dans l'eau, en déployant leurs nageoires latérales et surfent jusqu'à ce que, leur vitesse de propulsion diminuant, ils s'enfoncent à nouveau sous l'eau, invisibles, à l'exception de leurs yeux qui surveillent le prédateur que nous figurons. Ce en quoi ils se trompent, bien évidemment. Vu ce qu'un gros yeux doit se manger comme vase, il paraît peu probable qu'un jour nous en fassions notre déjeuner... Ou alors, ce sera de la survie en milieu hostile et dans ce cas...

Après une petite heure de descente, on arrive dans la zone estuarienne. On la reconnait tout bêtement aux oiseaux qui sont légions.  Ainsi, cette bien belle DSCN8167aigrette blanche, qui nous a fait l'amitié de nous suivre, de branche en branche, jusqu'à l'embouchure de la crique. Les aigrettes sont très "star system" elles aiment bien être suivies par les paparazi, ça rend les hérons jaloux.

Les petits bécasseaux dodus qui remuent la queue dès qu'ils font un pas, ceux là sont particulièrement attachants. Bon, ils mangent des bestioles un peu vaseuses, mais qui a parlé de s'en faire au barbecue, hein ?

Pour la première fois, nous avons pu observer ce grand chevalier, qui faisait un peu grand duduche au milieu des bécasseaux. Peut-être il a un complexe lié à ses grandes jambes ?... Ou alors il copie les petits potes pour trouver les bons coins... Allez savoir avec ces grands dadais là...

Les grands timides, tout de même, restent ces oiseaux là... Voyons s'ils ne vous rappellent pas quelqu'un...DSCN8166 Allez, un bonhomme, avec une tête de piaf, un grand bec... Souvent avec un pote à tête d'aigle ou un autre bonhomme tout empaqueté dans des bandelettes... Ca ne vous dit rien ? M'enfin, m'enfin... Ben si, Thot, le dieu égyptien à tête d'ibis, le super pote d'Osiris ! Bon, et ben, Thot, je ne sais pas, mais les ibis sont les rois de la timidité. Ce juvénile, par exemple, a nécessité des trésors d'inventivité pour l'approche... Genre "nous ne sommes que des troncs d'arbres"... Mais des troncs d'arbre orange avec des pagaies rouge et bleue, la bête n'en avait encore jamais vus. Donc, hop, petit saut, on déploie ses ailes et on le laisse plus à voir à l'amateur que son arrière train blanc. Lui devait être myope parce qu'il nous a laissé approcher. Un peu. Après ses potes sont venus le chercher et c'en a été fini de l'observation.

Les vieux, qui se sont bien bâfrés de crustacés bien riches en pigments rouges et qui, par voie deDSCN8171 conséquence, en ont pris la couleur, sont facilement identifiables (la tâche rouge sur fond vert, faut juste ne pas être daltonien...) mais sont encore plus timides. A leur décharge, pendant les années 50, les ibis ont été chassés pour leurs plumes (ce qu'on conçoit assez bien) et il n'en restait, au moment où on s'est dit "fichtre, y'en a presque plus !", que 20 couples. Maintenant, ils ont fait des bébés, ils ont sans doute eu du renfort du Vénézuela, mais quand on leur tient le discours "eh, Monsieur de l'ibis, si votre plumage s'en rapporte à votre ramage...", il n'attend pas la suite de l'histoire, embarque ses jolies plumes et va se faire voir ailleurs. Frustrant ? Aaaah... Peut-être... Mais les voir voler (tache rouge sur fond bleu cette fois) c'est pas un vilain spectacle non plus... Alors, une fois n'est pas coutume, boudons notre déplaisir et profitons des choses telles qu'elles sont !

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Et, pendant ce temps, l'homme, jamais à court d'initiative, vogue dans les eaux houleuses et salées de l'Atlantique guyanais...

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Alors, mignonne la crique Macouria ?

10 juin 2008

Un petit tour en Martinique

Il y a une vie en dehors du boulot, et elle peut avoir pour nom "vacances"... Nos dernières vacances nous ont vu passer du temps en Martinique. Pour vous éviter la longuissime rédaction de "nos vacances dans l'île aux fleurs", en voici quelques passages choisis...

DSCN5327Le canal des esclaves, c'est une drôle de balade... On marche le long d'un canal, édifié d'une vallée à l'autre pour le besoin de moulins à eau (à ce que j'ai lu). C'est tout à flanc de colline, cette affaire là... Alors on alterne entre points de vue terribles sur les pitons du carbet (ô, fîmes nous, du relief !) et sur le vide (intersidéral tout au moins) qui s'ouvrait sous nos pieds fort prudents et fort impressionnés. Nous avons songé (autant ne pas le nier) à marcher dans le canal lui même, mais l'orgueil nous a sauvé de nous mêmes. L'autre version du rêve, c'était une sorte de bouée très étroite qui nous aurait permis de profiter du faible courant qui parcourt l'ouvrage. La pente avec laquelle il a été construit fait l'admiration d'un rédacteur de panneau touristique qui s'émeut de la perfection de l'ouvrage et de modestie des outils de l'époque...

Une autre belle balade a été celle rejoingnant le village du Prêcheur à Grand Rivière. Balade en pleine forêt,DSCN5365 avec de très beaux arbres (dont les célèbres Mahogany dont on apprécie la hauteur en se cassant le cou, comme pour les arbres guyanais). En titillant dans un trou duveteux, nous avons même eu la joie d'en voir sortir une matoutou d'arbres (petite mygale aux pattes joliement vertes et poilues). Autre bestioles à pattes : alors que dans une claire rivière nous nous reposions des fatigues du chemin, des zabitants (écrevisses) ont trouvé spirituel de venir nous grimper sur les orteils. Certains tentèrent, même, de voir si ces drôles d'appendices étaient comestibles. Nous avons moyennement apprécié... La balade permet d'avoir également une belle vue sur la Dominique (toujours sous les nuages) et d'apprécier une mer uniformément bleue... Mais bleue... Que c'en est irritant, presque.

DSCN5462Parmi les balades, il faut bien sûr citer LA balade : l'ascencion de la Montagne Pelée. Chance hors du commun, nous nous levons le matin prévu pour la grimpette avec un ciel complétement limpide... Ni une ni deux, il est trop tard mais nous chaussons nos divines chaussures de randonnée et zou, nous voilà au pied de la belle. Gasp, quelle ne fût pas notre déconvenue... Laissez moi vous expliquer chers lecteurs : la vue est fantastique, le 180° est une merveille qui s'améliore à chaque mètre gravi. Mais scrogneugneu qu'ils ne sont pas plaisants à gravir ces mètres ! Des marches, des marches, des marches... Un excercice de stepper pendant un DSCN5463dénivelé pas glamour, sous un soleil de plomb... Ah on était en forme à la fin de la montée. Complétement en pétards, les vacanciers. Bien sûr c'est beau ! Bien sûr c'est impressionnant cette caldeira ! Bien sûr il en reste à marcher avant d'arriver tout en haut ! Mais non, pas moyen de refaire un pas dans ces conditions là : pour nous, la route est simple : c'est retour en bas et oubli rapide de ce que ça peut être, une telle grimpette. Avec ça, les nuages revenaient sur le sommet, rendant ainsi les hauteurs frisquettes. Alors, bon, voilà, la Montagne Pelée c'est super, mais qu'est ce qu'on est contents de ne la faire qu'une fois...

D'ailleurs, la Pelée a sonné le glas de nos randonnées martiniquaises. C'était le sommet de trop, voilà tout...DSCN5582 Nous avons quand même continué à user nos semelles sur des pavés sympathiques. La visite de Fort de France, notamment, nous intéressait quelque peu. La jolie bibliothèque Schoelcher, notamment, qui impressionne à l'intérieur. C'est tout tapissé de vieux bouquins, accessibles par des échelles et dont on imagine sans trop d'efforts qu'à la prochaine ouverture les pages se transformeront en poussière, sous le simple souffle du ventilateur... (c'est poétique, hein ?)

DSCN5589Outre tout ce beau passé, avec de belles maisons créoles, de belles batisses bien retapées, ce qui nous a marqué, ce sont les faubourgs de la grande ville... Routes monumentales (2x3voies), bouchons, banlieues peu riantes... Autant de choses que, naivement, nous ne nous appretions pas à trouver. Sur les hauteurs de Fort de France s'agglutinent des maisons dont on se demande, à voir leur proximité, s'il existe des chemins d'accès pour y parvenir...

Mais que serait l'évocation de la Martinique sans ses plages ? Nous avons sacrifié au rite de la balade sur lesDSCN5543 grandes plages au sable blanc (ou noir) du sud de l'île (et de St Pierre aussi). Nous avons recherché l'ombre (mais pas des mancenillers) pour éviter d'ajouter aux couleurs présentes (le blanc du sable, le vert des arbres et le bleu limpide des eaux) une touche de rouge liée à un coup de soleil qui aurait fait mauvais effet. Admettons le sans honte : la découverte qu'il est possible de voir ses pieds alors même qu'on se baigne dans la mer a suffit à nous mettre en joie. Blasés, peut-être, mais pas pour tout quand même.

Bien sûr ce pauvre billet ne suffit pas à narrer toutes les merveilles martiniquaises... Mais c'est déjà un bon début non ? 

9 juin 2008

Le bagne des Annamites ou les WC de la forêt...

DSCN5166Ca peut paraître étrange, en effet, mais le bagne des Annamites peut être considéré comme la balade la plus "sanitaire" que nous ayons faite, à ce jour, en Guyane. Avant tout chose, nous avons eu beaucoup de difficultés à trouver le sentier... Après moults allers-retours sur la route, avec une collègue fort motivée, nous sommes reparties "chou blanc". Bonheur, toutefois, un blog guyanais (chaudement recommandé : http://lagwiyann.canalblog.com/) s'est fait notre guide pour qu'enfin nous trouvions l'entrée de la balade... Voyez par vous même combien ce panneau, ô combien bien fagoté, peut être vu sans pour autant être remarqué...

Ca commence par une bien jolie balade en forêt, avec un sentier en sable blanc, puis en DSCN5175bois. Glissant, le bois, surtout en période des pluies. Mais, bast, ne serions nous pas d'intrépides aventuriers, sans peur, sans reproches et avec chaussures à crampons ? Mais si, bien sûr ! Alors, zou, sur les planches et zou sur les fesses. Tant que seul le sens de l'honneur est atteint, que le ridicule ne tue pas et que les bleus ne se voient pas trop, et ben... On continue. (La feinte de sioux est de patauger à côté du sentier, mais d'une part c'est pas bien parce qu'un sentier ça suffit bien, et puis d'autre part on voit pas où on met les pieds)

DSCN5178Si on laisse traîner ses pupilles à droite à gauche, comme l'explique si bien le guide de forêt sur le Sinnamary (l'homme aux ibis rouges...) : en balayant doucement du regard, en haut, en bas, à droite, à gauche, en s'arrêtant dès qu'on voit une couleur étrange ou un mouvement, et ben on arrive à voir des choses. La plus évidente d'abord : un beau morpho, ailes repliées. Alors ils sont beaux en vol, avec leur bleu électrique qui pétille tout partout dans le vert des arbres, mais faut admettre qu'ils ne sont pas vilains une fois repliés.

Moins spectaculaire, mais complétement étrange, la bêbête rose àDSCN5184 plumeau. Qui est-elle, d'où vient-elle ? A quoi lui sert ce si seyant plumeau ? Autant de questions qui pour l'instant restent sans réponses, mais si quelqu'un a un indice, on prend... Ces bêbêtes roses à plumeau étaient en troupeau, donc, sur une souche d'arbre. L'air débonnaire mais néanmois attentif, comme en atteste le plumeau bien dressé sur la tête ou le dos, qui donc le sait ?...

DSCN5186

C'est alors qu'on arrive sur les premiers vestiges... de WC. Très intéressés, Indiana Jones dans l'âme, nous voilà à envisager la façon de s'en servir, ben oui, le seau en dessous, la corvée de vidange le matin, les épidémies, tout ça... A la fois dégoûtés par les conditions de vie des prisonniers et assez farauds d'être capables de comprendre (enfin !) l'usage d'un vestige archéologique. Rigolez pas, c'est très gratifiant, de comprendre. Une question subsiste : où sont les murs qui, logiquement, devaient protéger la pudeur de l'officiant ? Tombés ? Ne resterait-il de la grandeur humaine, capable d'édifier des murs épais, que ce vestige "organique" ?

Que non pas ! Car, un brin plus loin, voici les cellules. D'une petitesse qui impressionne. Les prisonniers de ceDSCN5187 bagne étaient des indonésiens, de ceux qui n'avaient pas été sympas avec les Français. Du coup, hop, au bagne en Guyane, histoire qu'ils n'en fassent pas trop, d'histoires, et qu'ils disparaissent rapidement sans trop faire de chichis. Le nombre de prisonniers morts dans ce camp est assez impressionnant, mais on n'est pas là pour faire des statistiques. Ces cellules sont sacrément petites : pas de place pour se déplacer, pas de place pour faire grand chose. A dire vrai, il y a également la question du toit : comme le plafond est barreauté, les prisonniers étaient-il protégés du soleil et de la pluie ? Rien n'est moins sûr puisqu'aux îles du Salut, déjà, des cellules étaient ainsi faites, histoire de bien punir les vilains garçons. Avouez que ça n'encourage pas la récidive...

DSCN5191On note, petite chose émouvante, que des gens viennent brûler de l'encens, fiché dans les gonds rouillés des portes de cellules, partie depuis longtemps. Il y a également, au pied de ces bâtonnets consumés, de petites tasses à thé. Sans doute une cérémonie, mais de qui, pourquoi, dans quelles circonstances ?... Le mustère reste entier, certainement parce qu'il doit le rester !

En suivant la ligne de chemin de fer on tombe a nouveau sur... un groupe de WC. En tousDSCN5196 points identiques aux précédents, avec leurs marques de pied, la trappe pour le seau en dessous, et avec l'absence de murs autour. Généralement par paire, ces commodités étaient-elles publiques, en plein air ? Points merveilleux pour l'observation en toute quiétude du camp, de la forêt et des matons ? Quelle activité passionnante cela devait être, dans ce cas ! D'ailleurs, un peu plus loin, hop, à nouveau un WC, mais avec une petite différence : celui ci est plus haut, entouré de murs et tout seul. D'emblée, nous décidons que nous avons découvert les WC des surveillants. Parce que, tout de même, imaginer qu'un surveillant puisse aller faire ses besoins naturels les roustons à l'air, avouez que ça pouvait quelque peu diminuer le prestige de l'homme... Les murs étaient donc absolument nécessaires.

Encore un brin plus loin, des WC, par paires, en groupe... Des WC partout sur ce chemin ! Et, alors que l'infirmerie s'en est allée, ainsi que la cantine, ou les autres locaux, les sanitaires, eux, restent, contre le temps, la forêt, l'oubli. Avouez qu'on est peu de chose, non ?

8 avril 2008

Attention c'est du lourd !

Mister_BogossAttention : activité pour filles ! Au zéphyr ce vendredi, l'élection de Mister Bogoss, le mec le plus sexy du 973 ! Retenez-vous, mesdames, mais y'aura pas de places pour tout le monde. Ceci dit, avec le désintérêt de l'homme fort pour la manifestation, forcément, l'homme le plus sexy de Guyane ne défilera pas sur le poduim, mais il faut bien quelques consolations aux autres dames du département...

Pour vous, messieurs, je tâcherais de mettre en ligne l'affiche de l'élection de Miss Rondésibel... non, ça n'a aucun rapport avec les décilbels, ce n'est pas la miss qui crie le plus fort. C'est simplement la miss ronde et si belle... Avouez que vous êtes tentés ?

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Le cri du Kikiwi
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