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Le cri du Kikiwi
12 décembre 2008

Les papilles de l'hexagone...

Cela n'aura échappé qu'à ceux qui ne nous ont pas vus, mais nous sommes allés passer 15 jours en France, à l'occasion de vacances bien méritées... Comme ce n'était que pour un court laps de temps, seuls les habitants de l'est (sud-est, même, si on considère que le sud commence à Lyon, ce qui n'est une évidence que pour certains...) ont eu la grande joie et l'immense privilège de nous avoir chez eux, et, plus précisément, à leur table.

Car, sachons le, l'esprit français n'est pas mort ! Quand, venus du sud (cette fois celui qui est à proximité de l'équateur, le vrai, en somme), viennent, transis de froid et grelottant sous la pluie, des étrangers dont la bonne mine fait suspecter un usage abusif de séances UV-A et UV-B, viennent passer quelque temps sous des latitudes "normales" (comprendre "on n'est pas des sauvages") qu'est ce qu'on leur fait pour les requinquer ? Pour leur montrer que la vraie chaleur, la seule, la grande c'est pas celle du soleil ? Qu'on est bien contents de se retrouver ? Et bien on leur fait une bonne bouffe, oui madame.

Et nous, on a été sévèrement requinqués. Malheureusement (damn, enfer et as de pique), je n'ai pas de photos de l'osso bucco magistral de Lili... Et de la tartine de moelle qui a marqué un nouveau tournant dans ma connaissance de la gastronomie française. On apprend à tout âge, certes, mais on apprend des trucs drôlement bien avec des gens de qualité, je pense que certains se reconnaîtront dans cette définition. Le plateau de fromages des maraîchers du coin aurait pu nous terminer (gasp, tout ceci existe donc encore en dehors de notre vue ? mais c'est insensé, c'est inique... c'est pas juste !!!), mais un sucre par là-dessus (où diable sont passées mes papilles ?) et c'est reparti mon kiki... Il t'en resterait pas de ce fameux camembert au lait cru, Lili ?

DSC_0144Que dire des gratins de la maison F ?... Juste de qu'il faut de crème (moins d'un litre,DSC_0212 ça peut pas faire trop, non ?) pour que ce soit fondant (garanti, on n'a pas perdu une seule dent sur le gratin dauphinois), goûtu et que ça reste dans les souvenirs. Un brin de boulange par là-dessus, quelques graines (pour les oméga 3, bien sûr, on pense à notre santé, nous, Madame) voire, pour les plus motivés quelques macarons au chocolat et hop, en voilà encore un qui ne passera pas inaperçu...

Même à Lyon, il a été question de manger. Mais là, histoire tordue : c'était une question de gâteau d'anniversaire, revenu à la poêle, au four, avec les bougies plantées avant la cuisson, pour célébrer la victoire de champions de rallye (2 en lice, 2 vainqueurs, la bataille fût rude...). Heureusement, il y avait du thé pour avaler l'ensemble, parce que, sinon, je crois que ça aurait été trop pour notre comprenette.

Copie_de_DSC_0124 Copie_de_DSC_0130

Heureusement, il y eu, dans ce tourbillon de repas destinés à améliorer notre résistance au froid (parce que ça pince, en novembre, quand il neige, garanti) une pause. Repus et béats, nous pûmes envisager sereinement d'aller flâner dans les musées parisiens. L'Orangerie dans un premier temps, pour béer devant les nymphéas. Le but était de créer un lieu de paix pour l'homme moderne. C'est réussi. On reste là, bête, heureux (ça va souvent ensemble, mais que ça n'empêche personne d'être heureux), devant ces peintures à y voir ce que l'imagination souhaite y voir (Terminator, non, il n'y est pas). Pas de ciel, pas de perspective, juste un paysage aquatique, sans animaux, juste du calme, pas de mouvement. On est ailleurs pendant quelque temps. C'est juste beau.

nymph3

(Une ptite visite ? Hop ! http://www.musee-orangerie.fr/homes/home_id24799_u1l2.htm)

raoul_Dufy_Le_Bouquet_darums_1939Ensuite, toujours repus et béats, ça a été le musée d'art moderne de la ville de Paris. Un petit pincement au coeur pour Raoul Dufy nous y a amené. Mais, las, de Dufy nous n'aimons qu'une période et ce n'est pas la plus longue. Mais, par contre, celle là de période, où les couleurs sont lumineuses, les mouvements visibles même si à peine esquissés, là, faites vous plaisir : offrez nous du Dufy pour Noël !

Bon, par contre, l'art moderne, va falloir un décodeur. Notre esprit beaucoup trop coincé ne parvient pas à comprendre la beauté d'une photo représentant 12 tomates ni le sens caché dans une toile noire barbouillée de blanc d'Espagne. Y'a forcément un sens, mais, là, il m'échappe. Va falloir se cultiver, je vois que ça.

Petit détour sur vers les vitrines des grands magasins parce que les automates de Noël, c'est joli... Et que ça réveille chez tout le monde le côté gamin. Le spectacle est du coup dans les vitrines mais aussi devant, avec des grandes personnes qui regardent d'un oeil émerveillé des canards roses faire des pitreries (alors qu'en vrai, les canards roses, ils les abattraient par crainte de la grippe aviaire). Y'a heureusement toujours des vieilles biques pour grogner sur le "c'était mieux avant, les vitrines" qui permettent de revenir sur terre en douceur.

DSC_0217Et vous pensiez que c'était terminé ? Hin hin, c'était mal connaître "LE MAITRE DES PATES" (lire pâtés et pas pâtes) ! Nous en avions reçu, il y a quelques mois, un exemplaire (de pâté) vaguement effervescent. Là où nous avions choisi de nous abstenir, les chiens, DSC_0227eux, se régalèrent. C'est pas juste, mais c'est ainsi, leur système digestif permet beaucoup plus que le nôtre. Il faut cependant savoir qu'avant de déguster les mets du Maîtres des pâtés, il faut accepter de suivre les préparatifs étranges et souvent incompréhensibles du Maître. Ainsi, nous eûmes la chance de le voir découper à plusieurs reprises des papiers de toutes sortes (aluminium, sulfurisé, feuille d'impôt, carte grise de GS...) des ronds qui, inévitablement, finissaient à la poubelle. Bonnes filles et bons garçons, nous nous exclamions à chaque fois pour maintenir intacte la motivation du Maître. Tout cela était cependant fort long, heureusement, Magic Kinder était là pour nous faire patienter avec son bon chocolat et ses surprises éducatives (Laurence et Zabou, je vous les garde au chaud). Il suffit de voir l'oeil vif et éveillé des convives pour en convenir.

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Après ses salamalecs, enfin, le Maître consenti à dévoiler ses pâtés. Et là, le silence se fît. A la place du Maître, on aurait pu se fâcher, parce que ce silence, pour admiratif qu'il soit, sous entendait tout de même la possibilité d'une erreur, d'un gâchage, d'un "pas bon". Mais le Maître est débonnaire et cela nous a permis de finir la soirée, saufs.

DSC_0234

Mais, las, c’était aussi la dernière soirée. C’est donc l’estomac plein que nous clôturâmes cette session de vacances. Depuis, nous nous nourrissons d’eau claire et de graines de papayes. C’est pas que ce soit bon, mais quoi d’autre après ça ?

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Commentaires
Z
Comme d'hab. Message complet et empli de bonne humeur.<br /> <br /> Non, non.J'ai pas dis que c'était toujours drôle :-))<br /> <br /> Heureux de vous avoir reçu.<br /> A refaire.<br /> <br /> Bises à vous<br /> <br /> LMDP
Le cri du Kikiwi
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