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Le cri du Kikiwi
3 janvier 2007

Cayenne en (presque) direct live !

Mais, des pieds, ça ne se glisse pas bêtement sous un bureau sans rien dire et rien faire. Faut les balader, comme il l'a été évoqué plus tôt. D'autant que Cayenne est une ville qui mérite le détour. Une précision cependant, avant de venir vous y frotter, prenez la précaution de vous munir de chaussures dont l'anti dérapant est encore potable. Au pire, vous ferez de jolies acrobaties (grands écarts, sauts en dérapage, glissades en contre pointe...) qui feront la joie des badauts et peut-être celle d'un chirurgien orthopédiste... Oui, parce qu'il pleut, mine de rien, et le carrelage qui décore les pas de porte des magasins, une fois que c'est bien humide, c'est bien glissant. Ca n'a l'air de rien, mais si vous aimez vos pieds, et ben vous y penserez.

Cayenne, c'est avant toute chose la fameuse Place des Palmistes. j'ai lu pas mal de choses à son sujet : que les palmistes sont vieux, malades, qu'ils tombent et que personne ne les remplace. Ce qui, à terme, fait craindre que la Place des Palmistes ressemble fortement à la Place des Cocotiers Nouméenne : une place dont le nom n'a rien à voir avec la réalité. Cependant, pour de jeunes pieds cayennais tout juste débarqués, et ben elle est drôlement chouette, la Place des Palmistes. Grande place rectangulaire, planté de beaux vieux palmiers bien droits et entourée de bâtiments aussi variés qu'un cinéma (prévoir une petite laine), une école maternelle, le bar des Palmistes (l'équivalent du St Hubert pour ceux qui connaîtraient) et d'une ancienne prison (en tout cas j'espère).

Au niveau architecture, le petit bonheur cayennais, ce sont les maisons créoles... Colorées, en bois peint, avec des volets en bois clos sur ce qu'on peut imaginer être la fraîcheur intérieure (on peut qu'imaginer, hein, et même parfois, au milieu de la touffeur moite de la ville, même l'imagination la plus débridée est impuissante à envisager qu'il puisse faire FRAIS où que ce soit...).


Quelques bâtiments administratifs sont abrités dans de jolies maisons créoles. C'est pas le cas de mon bureau... Je ne l'ai même pas pris en photo tellement l'est pas beau... Par contre, oh joie !, il est juste à côté de la place du marché qui se tient 3 jours par semaine. Et ben croyez moi ou pas, mais en décembre, ce qui foisonne sur les étals du marché ce sont les aubergines. L'angoisse... Venir en Guyane et retrouver sur le marché ce légume bête et violet... Encore heureux, les courgettes étaient molles et peu appétissantes. Que diable, sous de telles latitudes on n'a pas envie de s'envoyer une ratatouille ! Ainsi, morne et dépitée devant les étals de légumes (faudra quand même tester les concombres à piquants), je me suis bravement rattrapée sur les fruits. On fait ce qu'on peut avec ce qu'on a, ma bonne dame.



Et, afin de vous rpouver que Cayenne est une ville qui présente tous les avantages d'une grande ville : il y a une solution à votre problème même si vous avez abusé des douceurs du marché ! Vous avez le ventre et l'âme lourde d'avoir trop festoyé ? Les sarcives, papayes et autres épices vous paraissent lourds à porter ? Pas de souci, Dieu a sa maison pas bien loin où vous pourrez soulager votre âme de ce vilain pêché de gourmandise. Bouh que c'est pas beau. Faudra pas recommencer. Ou alors juste en petites quantités...

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